Je me réveille dans la banlieue d'Amsterdam, avec le soleil au-dessus de ma tête. Ouf !
Le terrain est complétement détrempé. Ça fait "schploc, schploc" à chaque pas. Je range mon matériel avec d'infini précautions pour ne pas rajouter de l'eau à l'eau.
Au petit déjeuner, je fais davantage connaissance avec la famille allemande. Je m'étais fait la réflexion que le jeune homme (16-17 ans) avait l'air particulièrement posé et mûr. Je découvris qu'il était élève au lycée français de Berlin, en Abibac. Une pensée pour ma grande fille, Laura, qui a suivi cette formation. En discutant avec le garçon, je constatai une fois de plus l'ouverture et la réflexion apportées dans ces cursus bi-nationaux. Son niveau de français était très bon et presque sans accent.
Le camping en Hollande c'est cher. Plus de 10€ pour poser une tente dans une prairie, avec certes une douche chaude.
Je repris mon chemin vers l'Est. L'humidité de l'air était dure à supporter. Après 2 jours en Hollande au mois de novembre, me voici à Pondisheri à la mousson. Vous comprendrez que mon organisme commence à fatiguer.
En tout début d'après-midi, j'arrive à St-Amour. Je m'installe sur un banc, à côté d'une fontaine intelligemment incrustée dans le sol pour que je puisse y mettre mes pieds. Je suis sur la place principale, devant la mairie. Je ne peux pas vous dire pourquoi, je me disais que j'allais rencontrer le maire de St-Amour. Je finissais ma saladette quand un monsieur en costume, que je croyais sorti du Crédit Agricole s'avanca vers moi. Il ressemblait à un banquier ; mais avait un air plus jovial (je crois que j'ai un lecteur banquier que je salue bien). Il me demanda ce que je faisais comme marche. Je lui répondis ...et il me précisa alors qu'il était le maire et que si j'avais besoin de quoique ce soit, la mairie m'était ouverte. C'est pas la classe ça ? En rentrant, je fais extralucide !
Pas grand chose à raconter sur les chemins de l'après-midi, si ce n'est que les premières montées jurassiennes se présentent à moi. Même pas peur ! J'arrive en zone de montagne, certains trajets sont indiqués en temps de marche et pas en km. Je constate qu'en montée je mets le temps indiqué en descente. Cela me donne confiance. Par contre, pas plus de monde sur les chemins.
J'arrive à St-Julien vers 20h30. Le camping a été déserté par les touristes. Il y a là une seule famille en vélo, des lyonnais originaires de Bretagne tous les deux, arborant fièrement le gwen-ha-du sur la cariole. Les deux petits garçons se prénomment Jocelin et Jaouen. Le père a des grands-parents à Plouvorn !
Soirée tranquille et bloc sanitaire pour moi tout seul. Un camping municipal comme je les aime.