Programme normalement court aujourd'hui aussi, sauf que le chemin n'arrêtait pas de monter et descendre. Si tu aimes les plaisirs solitaires, le Morvan est fait pour toi. Pas grand chose à raconter si ce n'est une forêt belle et douce.
J'arrivai à Anost assez tôt, mais presque aussi fatigué qu'un jour d'étape normale. Arrêt obligatoire au bistrot pour un double diabolo cassis, comme d'hab. Un couple de hollandais d'environ 70 ans, propriétaire d'un maison ici depuis 25 ans, engagea la conversation en voulant (pour plaisanter) que je lui cède mon bâton. Ils avaient fait des tronçons de Compostelle à une époque. Lui, il était passionné par mon aventure ...et enviait clairement ma liberté. Très jolie rencontre !
Au camping municipal, c'était un peu compliqué si on ne parlait pas le néerlandais. Même la réceptionniste était de là-bas. Ils ont annexé le Morvan ou quoi ? C'est pas un problème, mais on a pas été prévenu.
Baignade ici aussi dans le petit lac d'à côté.
Normalement, dans les campings, pas de problème pour téléphoner ; sauf que là on est dans le Morvan. Ce qui signifie que dans le village, point de salut si tu n'es pas abonné Bouygues. Enfin, ce n'est pas tout à fait vrai. Une légende, transmise le soir par les campeurs initiés, veut en effet qu'il y ait une solution. Pour obtenir la, ou au mieux les deux, barette de réception du réseau SFR, il fallait monter jusqu'au cimetière (effectivement situé au plus haut du village), dans l'allée la plus haute sur le flanc de la colline, vers les tombes du milieu ! Vé-ri-di-que ! Arrivé à ce point là, la campeuse aurait pu rajouter "Ça ne marche que vers minuit, les nuits de pleine lune, après avoir sacrifié un poulet et une grenouille" que je n'aurait pas été plus surpris.
Soirée tisane avec un couple de rennais à qui j'avais demandé de la moutarde pour agrémenter ma boîte de choucroute.
Un gros dodo ensuite avec des rêves bizarres pleins de hollandais, d'alsaciens, de bretons en costumes et de morvandiaux avec des vaches de toutes les couleurs.