Me voilà au repos pour mon week-end récupération de mi-parcours (pas tout à fait) à Olivet, tout proche d'Orléans. J'ai le bonheur d'avoir ici André et Josiane, des amis de toujours, des gens qui m'ont vu naître. Une maison pour se faire cocooner au milieu de cette réalité laborieuse du marcheur solitaire évoluant dans une nature hostile (C'était bien non ? peut-être pas jusqu'aux larmes ; mais j'espère avoir au moins suscité un peu de compassion).
Hier matin donc, réveil sous la bruine (et Oui, il n'y à pas que dans le Finistère que cela arrive). Petit tour à la boulangerie et à la pharmacie (dans le cadre de la guerre que je mène contre les moustiques) et hop franchissement de la Loire pour une toute petite étape de 12km. De l'autre côté du pont m'attendaient quelques caravanes de gitans, des vrais. Là, séquence irréelle ...comme je les aime. Je fus d'abord accueilli par deux femmes d'environ 25, 30 ou 35 ans. Je m'adresse aux lecteurs garçons : Je sais pas vous les gars, mais moi le fantasme de la gitane, ça me parle : Victor Hugo, Esméralda, la fille qui se donne au jeune moine dans "Le nom de la rose", Carmen dans l'opéra de Bizet, cette peau dorée, ces cheveux d’ébène, cette poitrine généreuse ...tout doux mon Rico, tu t'égares. Sauf que là, la consanguinité a fait des ravages terribles et que j'avais plutôt le droit à la version Quasimodo de la gitane. Je sais, pour moi aussi, le mythe s'effondre. Gentilles, mais du mal à prononcer deux mots cohérents à la suite. Puis arriva la tante, enfin la cousine, enfin les deux à la fois. Elle, d'une certain âge, se semblait pas touchée par les tares affectant les plus jeunes. Elle avait le regard acéré et une prestance folle. Elle m'expliqua d'emblée qu'ils étaient gitans évangélistes. Elle se lança alors dans un prêche incroyable. Sans la moindre agressivité, mais juste ce qu'il faut d'insistance, elle tenta de me convaincre de la nécessité, dès mon retour, de prendre contact avec l'Eglise Évangélique la plus proche (Ça, c'est pas gagné !). Elle m'assura que j'étais accompagné et me souhaita "Bon chemin". Je repartis rassuré et riche d'un oeuf dur et d'une pomme de terre qui étaient à cuire dans une grande marmite avec des oignons.
Le reste de la journée se passa normalement, à petit rythme, pour une arrivée vers 18h30 chez mes amis.
Il n'y aura peut-être pas de chronique journalière ce week-end ; mais une très belle chose m'attend. Je vous en dirai plus et vous la ferai partager.
Bises à tous

PS : Pour mes talents de pronostiqueur foot ...désolé
Il est à noter que ceux qui voudraient poser réclamations ...n'ont qu'à se les garder, J'avais pas non plus donné de garantie. Non mais !